Pourquoi réaménager les cours d’eau ?

La modification de la morphologie, suite à des travaux de busage, recalibrage, rectification de méandres ou de sinuosités conduit à :
– un surdimensionnement du lit du cours d’eau,
– une dénaturation du substrat du fond du lit,
 – une réduction de la longueur du cours d’eau.

Toutes ces interventions ont eu un impact fort sur l’ensemble des cours d’eau.

Leur géométrie a été modifiée pour en recalibrer le tracé. Dans un cours d’eau avec un tracé rectiligne, l’eau circule plus vite que dans un cours d’eau sinueux.  Cette accélération de la vitesse, a pour conséquence le creusement du lit du cours d’eau par érosion.

De plus, les aménagements effectués ont des conséquences néfastes sur leur flux. Par exemple, les barrages et seuils bloquent la circulation naturelle des graviers, galets,… ces matériaux font défaut à l’aval du barrage et provoquent une érosion plus forte du lit et des berges. A l’amont du barrage, les sédiments recouvrent les galets présents naturellement sur les fonds des cours d’eau, ce qui réduit la présence d’oxygène et le phénomène d’auto-épuration.

Enfin, les cours d’eau sont reliés à des nappes phréatiques ou à des zones humides formant des milieux interdépendants dont l’équilibre est aussi fragile que précieux. Certains aménagements ont rompu ces liens entre différents milieux, provoquant l’accélération des crues.

Le respect de la dynamique du cours d’eau contribue à l’atteinte du bon état écologique requis par la Directive cadre sur l’eau (DCE). Le « très bon état écologique » requiert des conditions hydromorphologiques peu ou pas perturbées par l’activité humaine.