Qu’est ce qu’une inondation ?

Il existe plusieurs types d’inondation :

• Les inondations par débordement de cours d’eau ;
• Les inondations par remontée de la nappe phréatique ;
• Les inondations par ruissellement ;
• Les inondations par rupture ou surverse d’ouvrages de protection (barrage ou digue).

 LE DEBORDEMENT DE COURS D’EAU

C’est l’inondation la plus fréquente et la plus connue.

L’inondation par débordement peut survenir en toute saison. D’une manière générale, les petits bassins-versants seront plus sensibles aux précipitations brèves et intenses (cas du ru d’Orgeval par exemple), tandis que les grands bassins-versants réagiront davantage aux précipitations plus prolongées (cas de la Seine par exemple).

Les inondations de plaine :

La Seine est une rivière de plaine : Elle sort généralement lentement de son lit mineur et envahit son lit majeur pendant une période relativement longue car son bassin versant est très grand et les pentes sont faibles.

Une crue majeure de la Seine devrait générer un débordement localisé d’autres cours d’eau (affluents) et impacterait directement les communes situées en lisière du fleuve (débordement mais également remontée de l’eau du cours d’eau dans les réseaux, etc.).

Une crue majeure de la Seine aurait un impact sur les infrastructures de transport (fermeture de ¾ des ponts praticables et de l’A13, arrêt des lignes SNCF) ou sur les réseaux électriques et téléphoniques. Elle générerait également des perturbations dans le fonctionnement de la vie économique et des services publics, notamment dans le domaine de la gestion des déchets et du retraitement des eaux.

Dans ce cadre, on estime que 90 000 habitants du département des Yvelines et 30 000 habitants du Mantois seraient directement ou indirectement impactés par la montée des eaux.

Les inondations rapides :

A l’inverse des inondations de plaine, les petits affluents de la Seine sont sujets à des inondations rapides. Cela est dû notamment à la taille et à la forme de leur bassin versant (plus pentu et plus réduit).

La brièveté de ce délai entre la pluie génératrice de la crue et le débordement du cours d’eau rend difficile l’alerte et l’évacuation des populations.

QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UNE CRUE ET UNE INONDATION ?

Une rivière est en crue lorsque son débit et sa hauteur d’eau augmente sensiblement. Il peut y avoir de nombreuses crues sans forcément de débordement et donc d’impact sur la vie quotidienne.

La majorité des crues se produit en période hivernale, lorsque les conditions favorables au phénomène sont réunies : pluies intenses et régulières et en amont, saturation importante des sols, etc. Cependant, des crues importantes peuvent se produire à d’autres périodes de l’année comme le 4 juin 2016 où la Seine a atteint 6,1 m au pont d’Austerlitz.

Les crues exceptionnelles (type 1910) peuvent se produire plusieurs fois par siècle (crue centennale : crue ayant une « chance » sur 100 de se produire chaque année)

Entre 1650 et 2020, ce sont bien plus de 80 crues de plus de 5 m à l’échelle d’Austerlitz ont été recensées. Les événements récents de juin 2016, janvier 2018, mars 2020 ou février 2021 montrent que le risque de crue est plus que jamais d’actualité.

Les crues font partie du fonctionnement naturel du cours d’eau, elles ont toujours existé et existeront toujours.

On parle d’inondation lorsque les eaux ne peuvent plus être contenues dans le lit mineur et débordent dans le lit majeur.

On peut retrouver aux abords des cours d’eau des repères de crue.

Les repères de crues sont des marques qui matérialisent les niveaux maximum atteints lors d’inondations importantes. On les trouve sous diverses formes en fonction de l’époque : gravés dans la pierre, plaques métalliques, macarons scellés dans les murs, etc. Une plateforme collaborative recense les repères de crues situés en France.